jeudi 30 décembre 2010

Il faut souffrir pour être belle : le supplice du coiffeur...


Il est déjà dur d'être une femme mais réussir à rester femme en étant fibro, c'est pire ! Et notoirement dans un acte banal de la vie quotidienne comme aller chez le coiffeur... Moment de détente pour certains, véritable supplice pour moi !

Alors bien sûr, je pourrais ne pas y aller et laisser mes cheveux devenir une grosse botte de foin à la mode rasta : d'ailleurs, c'est ce que j'ai fait la 1ière année de la maladie... Mais c'est ingérable à laver, on se trouve moche, peu féminine... Bref, c'est mauvais pour le moral !!

Alors, 2 fois par an (faut pas abuser des bonnes choses non plus !), je me sacrifie devant ce rite social, qui me fait mal sur le coup et plaisir ensuite : je vais chez le coiffeur !

Déjà, le salon est super lumineux, donc on est ébloui dès l'arrivée ! Ensuite, on attends... Là, le siège était assez confortable donc j'ai réussi à me détendre un peu, mais un regard vers le miroir était démoralisant au possible : yeux de droguée injectés de sang, teint blafard, cheveux sans forme collés au visage (mais c'est la faute au bonnet... Heu !!). Bref, je me dis qu'il y a du boulot et qu'aller chez le coiffeur était le minimum pour être présentable pour le repas du réveillon (à moins de participer à une soirée déguisée où un costume de vampirette était tout indiqué !) 

L'horrible bac à shampoing : cette fois-ci, j'avais un gros coussin sous les fesses. Donc une fois le siège escaladé pour me mettre en place, je n'étais pas pendue par le cou, la tête en arrière sans respirer... Mais d'habitude c'est le cas et je prie pour que ça passe le plus vite possible !
J'ai les cheveux longs : donc il faut du temps pour les laver, les démêler, leur faire un soin... Malgré le coussin, je commençais à bouillir sur mon siège et il était difficile de répondre au : 
"tout va bien ?" mielleux de la coiffeuse,
"non, ça fait un mal de chien, j'en ai MARRE !! Sortez moi de là... Ô secours !!", les cheveux à moitié lavés...
On est poli et on réponds : "oui, merci", mais sans enthousiasme quand même...

La serviette autour de la tête et sans shampoing dans les yeux (Yes !! Difficile de se remettre du collyre dans le salon !), direction la coupe.
Evidemment, on me demande ce que je veux, et la fille ne comprends pas mes mots dans le désordre ! Pfffff... Il faudrait proposer une formation "rébus" en complément du cap coiffure... 

Encore une chance pour moi, la fille coupe les cheveux en partie debout et en partie assise. Je ne lui avais rien dit sur mon état de santé (je n'en avais pas envie cette fois-ci !) mais elle m'a fait bouger et même me détendre le cou (tête à droite, tête à gauche...). Impeccable, j'ai fait ma gym en même temps ! 

Avec la fatigue, j'ai commencé à avoir des hallucinations ! Pas d'éléphant rose, mais je ne comprenais pas les pieds que je voyais en bas de mon reflet... Des bottes fourrées ; je n'en ai jamais eu ??!? Pourtant elles suivaient mon visage et buste dans le miroir... Ensuite, j'ai réalisé que c'était les pieds de la personne d'en face ! Mais il m'a fallu du temps pour tilter, et j'ai encore été surprise quand les bottes fourrés sont devenues des mocassins rouges... Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Au final, je suis restée 1h30 chez le coiffeur car je n'ai fait qu'une coupe... sinon c'était 2h à 3h ! C'est très difficile de tenir dans une salle bruyante et lumineuse, assise 2-3h sur un siège inconfortable en prenant des positions de tête "sans bouger" non naturelle... Faut vraiment être maso quand on y réfléchit, non ?
Même si je trouve que cela s'est bien passé et que j'ai une meilleure tête (heureusement encore !! Non mais... En même temps, c'était pas difficile !! lol), je suis sortie de là fourbue, le nerf sciatique en fanfare !!


C'est pas facile tous les jours d'être une femme, moi je vous le dit ! Comme dit Marie Pierre Casey dans une célèbre publicité : "je ferais pas ça tous les jours !!"

1 commentaire:

  1. En tant homme j'ai connu une très mauvaise expérience chez une coiffeuse à qui j'ai demandé de me friser pour une soirée déguisée .
    Elle me revêtit de la tète aux pieds d'une tenue vestimentaire me ridiculisant aux yeux des ses clientes,ensuite pour me faire subir les supplices du shampoing à l'eau froide.
    Elle m'intima l'ordre de rester debout pour la pose des bigoudis tout en me tirant les cheveux sans le moindre ménagement, le visage encore dégoulinant de shampoing .
    En quelques minutes je me retrouvais frisé comme un mouton exhibé sous les regards ironiques de ses clientes me signifiant peut-être que cette coiffeuse se faisait le plaisir de me donner une leçon.

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